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Devant nous est le Vinâve, rue de commerçants, où l'on remarque la maison du Cornet de poste, celle en ardoises d'Ensival, la maison Batta de Huy, la Fontaine de la Vierge de Delcourt, etc. Le long de l'Ourthe, « Sur les Remparts », s'établiront des cabarets, des restaurants et des guinguettes où, sous la tonnelle, on ira boire le café et manger la « dorée », cette populaire tarte au riz. La Grand'Place du Vieux-Liège reproduit l'ancienne place du Marché. Dominant tous les édifices, se dresse l'antique Cathédrale Saint-Lambert construite sous Notger, avec ses escaliers d'asiles ; tout auprès se trouve le vieil Hôtel-de-Ville, tel qu'il avait été conçu a l'origine, mais dont l'exécution fut toujours entravée par des vicissitudes diverses. Il abritera des expositions variées d'art, de meubles, d'armes anciennes, etc. Au centre de la place se dresse le vieux Perron, symbole et gardien des franchises, liégeoises ; sur le côté nous voyons le château de Vêve, la Halle aux Blés de Durbuy, la Sacristie de Léau et les arcades intérieures de la seconde cour du Palais de Justice dont les entre-colonnes seront occupées par des échoppes, comme au temps jadis, etc. Sur la Grand'Place seront aussi installés deux dioramas : le premier reproduisant l'ancien quai des Tanneurs avant 1783, l'autre évoquant la sinistre journée d'avril 1637 où fut assassiné le Bourgmestre Laruelle. Rue Sous-les-Remparts s'installeront un relai de poste, ainsi que des échoppes et guinguettes qui nous rappelleront le souvenir du Fond-Pirette et des endroits de franche gaieté des siècles passés. À l'extrémité Sud du Quartier, une Houillère en pleine exploitation ne manquera pas d'attirer la foule, avide de connaître le fonctionnement de cette industrie de la houille, mère nourricière de toutes les autres, sur ce sol même où nos ancêtres l'ont découverte. Dans la rue Sous-la-Tour, dans de rustiques échoppes, des ouvriers, travaillant sous les yeux du public, feront revivre les vieux métiers.
Cette rue nous mène à la place du Marché où sont situés la Maison Rouge de La Neuville en Condroz, la Maison Wiertz de Dinant, le Repos de Chasse de Grivegnée. Sur cette place, des centaines de pigeons familiers, l'oiseau cher au peuple liégeois, s'ébatteront au milieu des spectateurs. Dans le cadre archaïque du Vieux-Liège se côtoyeront les bourgeois, artisans et hommes d'armes, houilleurs et botteresses aux pittoresques costumes, renaîtront les murs d'antan, les fêtes joyeuses de nos aïeux. Ces fêtes, se diviseront en deux catégories : les unes seront permanentes, régulières, périodiques, se reproduiront à jours fixes pendant toute la durée de l'Exposition ; les autres occasionnelles, très différentes des premières, destinées à leur apporter l'indispensable appoint de leur variété ; leur caractère populaire archaïque ou gracieux intéressera tous les visiteurs, d'où qu'ils viennent, à quelque classe qu'ils appartiennent. Des concerts seront donnés deux fois par jour sur l'une des places publiques du Quartier ; tous les soirs, des « Cramignons » déambuleront dans les rues, marquant gaiement la retraite et le couvre-feu. Au nombre des fêtes déjà proposées, citons des cortèges historiques, une « joyeuse entrée », la Fête de Mai, la Fête des Vendanges, les Fêtes de quartiers, des jeux et danses populaires, des Fêtes de métiers, des concours de chant, tir, jeux de quilles, pinsons, chant de coqs, etc., etc. Le programme comprend aussi des foires, des expositions permanentes ou occasionnelles, des Congrès, etc., etc. Bref l'animation, la vie régneront en souveraines maîtresses au Vieux-Liège, dispensant libéralement à chacun l'attrait, la gaieté et le profit. Voici la liste des édifices et maisons reconstituées au Quartier du Vieux-Liège avec indication de l'époque de leur construction. Certaines constructions existant encore sont fidèlement reproduites ; d'autres, disparues, ont été réédifiées d'après documents ; d'autres, enfin ont dû subir quelques modifications nécessitées par leur appropriation ou leur destination.
Reconstitution de la tour de l'ancienne cathédrale Saint-Lambert
Sur le terrain du quartier du Vieux-Liège commence à s'élever la puissante charpente d'une reproduction de la tour de l'ancienne cathédrale Saint-Lambert. Il a bien fallu renoncer à restituer, en entier, l'antique cathédrale ; ce projet était trop gigantesque et par conséquent impraticable. [ ] Le champ du Vieux-Liège y aurait à peine suffi. Ce qu'on peut faire, c'est reconstruire les parties de l'édifice qui se voyaient de la place du Marché, c'est-à-dire la grande tour, l'abside du chur et une partie du transept. Ce projet ne laisse pas que d'être grandiose, car la tour, y compris la flèche, s'élèvera à plus de 60 m de hauteur. C'est plus de la moitié de la hauteur réelle à laquelle s'élevait la grande tour. Cette uvre de restitution
archéologique a été étudiée avec
le plus grand soin ; quantité de documents, tant graphiques
que littéraires, ont été consultés,
comparés, étudiés jusque dans leurs moindres
détails, afin de rendre l'exécution aussi exacte et
aussi parfaite que possible. Faute de place on a dû renoncer
à reconstruire les cloîtres, mais on n'a pas oublié
l'escalier d'asile par lequel on montait du Marché à
la cathédrale. [
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Date de création de la page : 02-2002 – Dernière modification : 20-04-2008 . |